quarta-feira, 15 de novembro de 2017

The Times (Reino Unido) – Samarco mine disaster trial resumes in Brazil with possible murder charges-


Marcus Leroux

Authorities in Brazil are pressing ahead with criminal proceedings over the Samarco mine disaster, including possibly levelling murder charges against executives.

A court has rejected a challenge from two defendants claiming that evidence was illegally obtained. BHP Billiton, joint-owner of the mine, is named as one of twenty-six defendants, along with Vale, the Brazilian company that owns the other 50 per cent of Samarco.

The case relates to the disaster in November 2015 that killed 19 people when a dam burst, releasing a wave of sludge-like waste that destroyed a nearby village and polluted the Doce River.

The court in the state of Minas Geraisk suspended proceedings in July to consider claims from two Samarco executives who had alleged that phone data, instant messages and emails were collected outside the period legally authorised.

The judge ruled that certain material based on transcripts of corporate emails and chats was invalid, but that it did not affect the validity of telephone surveillance and other evidence, federal prosecutors said in a statement.

A $49 billion preliminary agreement with federal officials was reached in January, but Samarco and authorities are now negotiating over how expert advisers should be appointed for environmental and economic impact assessments. A deadline for those talks is set to expire tomorrow.

BHP declined to comment yesterday, but it has said in the past that it "rejects outright" the charges faced by the company and that it will "fully support each of the affected individuals in their defence of the charges against them".

BHP and Vale have established an independent foundation to lead the remediation and compensation programmes, committing $1 billion so far, with at least another $1.1 billion to follow from next year.

The FTSE 100 miner said last week that the Doce River had been restored to the condition it was in before the disaster and that fish had returned to all areas monitored, according to a preliminary survey. Andrew Mackenzie, chief executive, said at the time: "There is a lot still to do, but the Renova Foundation has made significant progress since it began operations last year."

The efforts include what the companies say is Brazil's largest ever compensation scheme. So far nearly a quarter of a million people have used the programme to settle claims for water losses for the period when municipal supplies stopped. The fund has purchased land for the village of Bento Rodrigues, the largest community affected by the spill.

An investigation last year found that the dam wall had failed as a result of liquefaction, where solid material behaves like a liquid when it becomes saturated. The mine is still closed.

Le Monde – Environnement: le cri d'alarme / Editorial

Dans un appel d'une ampleur inédite publié lundi 13 novembre par la -revue BioScience, plus de 15 000 scientifiques de toutes les disciplines et de 184 pays enjoignent aux responsables politiques et aux décideurs de tout mettre en œuvre pour freiner la destruction de l'environnement. Si celle-ci se poursuit au rythme actuel, les auteurs mettent en garde contre un déclin irrémédiable des bienfaits de la nature pour l'homme, une dégradation des conditions de vie à la surface de la Terre et, en définitive, une misère galopante.

Cet avertissement adressé par les signataires fait suite à une première alerte, publiée en 1992 dans la foulée de la première grande réunion internationale consacrée à l'environnement, le Sommet de la Terre de Rio. Lancée par le Prix Nobel de physique Henry Kendall, elle avait été signée par 1 700 scientifiques. Mais, à l'époque, elle avait été poliment ignorée.

Depuis, la communauté internationale s'est dotée de traités internationaux censés prendre à bras-le-corps les grandes menaces environnementales: changement climatique, effondrement de la biodiversité, désertification, pollutions diffuses, dépérissement de la vie marine, destruction de la couche d'ozone… Mais l'" appel des 15 000 " fait cet amer constat: à l'exception de cette dernière, toutes les dégradations identifiées alors par les scientifiques se sont aggravées. Sur de nombreux fronts, trop peu a été fait. Parfois presque rien. Les Etats semblent incapables de prendre la mesure du défi et, paradoxalement, le -Forum économique de Davos est probablement l'un des cénacles où ces questions sont abordées avec le plus de sérieux et d'inquiétude.

Du fait de leur nature globale, la plupart des menaces pointées par l'" appel des 15 000 " ne peuvent trouver de solution à l'échelle uniquement nationale. Mais il faut bien commencer quelque part. Un peu partout, les prises de parole politiques en matière d'environnement prennent souvent la forme de slogans plus que de programmes d'action. Ainsi, en France, en dépit du " Make our planet great again! " du président Macron, le gouvernement s'apprête à autoriser l'ouverture d'une mine d'or géante en Guyane, repousse sine die la fermeture programmée de centrales nucléaires, entend supprimer les aides au maintien de l'agriculture biologique, rétro-pédale à propos de la taxe sur les transactions financières destinées à la lutte des pays du Sud contre le réchauffement…

L'absence de courage politique, la perméabilité à l'influence des intérêts contrariés par les mesures à prendre pèsent sur les discussions multilatérales. L'accord de Paris sur le climat de 2015 n'évitera pas, en l'état des engagements des signataires, un réchauffement de 3 oC par rapport à la période préindustrielle. Aujourd'hui, l'atmosphère ne s'est réchauffée que de 1 oC et, déjà, des ouragans qui frappent la Caraïbe à la sécheresse qui dévaste la Corne de l'Afrique, les conséquences de ce bouleversement sont si désastreuses et difficilement gérables qu'on a peine à imaginer ce qui pourrait se produire avec 2 oC supplémentaires.

C'est la grande différence entre 1992 et aujourd'hui: la dégradation de l'environnement produit des effets de plus en plus tangibles que plus personne – à l'exception d'un groupe d'irresponsables qui a pris le pouvoir à Washington – ne peut nier… L'" appel des 15 000 " est une nouvelle supplique aux décideurs et aux responsables politiques: agir plus tard, ce sera agir trop tard.

Libération (França) – A la COP 23, Washington en troll climatique

Libération (França) – A la COP 23, Washington en troll climatique


Par Isabelle Hanne, correspondante à New York et Aude Massiot, envoyée spéciale à Bonn

L’administration Trump, en retrait de l’accord de Paris et soutien des énergies fossiles, fait figure d’indésirable à la conférence de Bonn sur le climat. Les Américains engagés contre le réchauffement tentent de faire contrepoids.

«Vous voulez faire un karaoké ?» C’est tout ce qu’a trouvé à dire un représentant de la Maison Blanche quand le premier colloque de la délégation américaine, organisé lundi à la 23e Conférence de l’ONU sur le climat à Bonn, a été interrompu par des dizaines de militants chantant une version détournée de Proud To Be an American. Le thème de cet événement mené par l’administration Trump ?


 La nécessité de miser sur les énergies fossiles et sur le nucléaire pour limiter le changement climatique. Une provocation : l’industrie des énergies fossiles est le principal émetteur de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. «Promouvoir le charbon à un sommet sur le climat est comme soutenir le tabac à une conférence sur le cancer», a commenté Michael Bloomberg, ex-maire de New York, grand opposant à Trump et envoyé spécial des Nations unies pour les villes et le changement climatique.


Depuis un an et l’élection du milliardaire en pleine COP 22 au Maroc, les Etats-Unis sont «the elephant in the room», le sujet dont tout le monde évite de parler dans les négociations climat de l’ONU. Trump a mis ses menaces de campagne à exécution le 1er juin, quand il a annoncé sa décision, pour «protéger les intérêts américains», de sortir de l’accord de Paris sur le climat, entré en vigueur en novembre 2016, et dans lequel les Etats se sont engagés à limiter la hausse des températures mondiales «bien en dessous de 2 °C» par rapport à l’époque préindustrielle. Difficile d’ignorer l’isolement des Etats-Unis, deuxième pollueur après la Chine, dans l’arène de la COP 23 à Bonn.


Isolement
D’autant que le 7 novembre, la Syrie a annoncé qu’elle allait finalement signer l’accord de Paris. Les Etats-Unis seront donc seuls face aux 196 signataires quand ils sortiront du traité - pas avant 2020, conséquence de détails techniques prévus par le texte. «Si le gouvernement syrien s’intéressait autant à ce qui circule dans l’air, alors il ne gazerait pas son propre peuple», a lâché la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert.

A Bonn, l’isolement de l’administration Trump s’entend dans les discours et se voit. Comme ces igloos gonflables, choisis ironiquement par la délégation de 2 500 représentants d’Etats, de villes, d’entreprises et d’ONG américaines venue clamer «we are still in» («nous sommes toujours dans l’accord de Paris»). L’ancient vice-président et Prix Nobel de la Paix Al Gore a même assuré, samedi, que les Etats-Unis pourraient réintégrer rapidement l’accord, une fois qu’ils auront changé de président (si c’est le cas) en 2020.


Un groupe de sénateurs et de gouverneurs démocrates a aussi fait le déplacement, n’hésitant pas à négocier directement avec des gouvernements étrangers, histoire de court-circuiter le département d’Etat, qui représente officiellement les Etats-Unis. Ainsi, juste avant le début de la conférence de la Maison Blanche sur les énergies fossiles, lundi, Jay Inslee, le gouverneur de l’Etat de Washington, et Kate Brown, gouverneure de l’Oregon, ont lancé aux journalistes présents dans la salle : «Peu importe à quel point Donald Trump tweete, il peut s’y arracher les doigts, il ne nous arrêtera pas. Aux Etats-Unis, ce sont les Etats qui dirigent.»


Quinze d’entre eux, ligués dans l’«America’s Pledge», une initiative lancée la semaine dernière par le gouverneur de Californie, Jerry Brown, et Michael Bloomberg pour atteindre les objectifs des Etats-Unis prévus par l’accord de Paris, pèsent à eux seuls 40 % de l’économie américaine. Lundi, cette «contre-délégation» a annoncé ouvrir un dialogue avec le Canada et le Mexique, qui se poursuivra au sommet sur le climat organisé en septembre 2018 en Californie.


«Il y a deux Amérique ici, résume Laurence Tubiana, une des chevilles ouvrières de l’accord de Paris et désormais présidente de la Fondation européenne pour le climat. Dans les négociations, personne ne prête attention au nuage américain qui plane sur la COP. Ils sont vraiment isolés dans le processus de discussions, sans que cela ait créé de drames.» L’administration américaine se retrouve dans une position pour le moins ambiguë : devoir discuter des termes de mise en place d’un traité (calendrier, transparence, contrôle…), après lui avoir tourné le dos. Le tout alors que plusieurs régions du pays ont été frappées par des événements climatiques extrêmes : sécheresses, incendies, ouragans.


Comme le souligne Andrew Light, ancien conseiller sur le changement climatique auprès du département d’Etat sous Obama, aujourd’hui au think tank World Resources Institute, les Etats-Unis ne se contentent pas de faire de la figuration à Bonn. «Dans une lettre adressée cet été à la convention sur le climat des Nations unies, les Etats-Unis ont rappelé qu’ils comptaient être assis à la table des négociations, confie-t-il. Ils ont exprimé leur volonté de fonctionner comme une "partie" normale.» La position américaine ne devrait cependant «pas trop altérer les discussions», assure-t-il. «Cette COP est très technique, les négociateurs vont surtout plancher sur les notions de transparence ou du point d’étape global [les moments où les parties doivent revoir à la hausse leurs objectifs de réduction d’émissions de GES, et évaluer les efforts déjà fournis, ndlr], ce seront des points techniques à décider, et pas des décisions à prendre.»


«Canular»
«Qu’ils soient dans l’accord de Paris ou qu’ils en sortent, les Américains aident beaucoup au processus de négociation, avance à Libération un membre de la délégation de l’Arabie Saoudite, grand allié de l’administration Trump et boulet traditionnel des négociations. C’est important de les voir investis d’une manière ou d’une autre…» Mohamed Adow, conseiller sur le climat pour l’ONG britannique Christian Aid, relativise cette vision :


 «Les Américains se conduisent bien dans certains groupes de travail, mais dans d’autres, notamment sur le financement des pertes et dommages [les conséquences irrémédiables du réchauffement] et l’adaptation pour les Etats vulnérables, ils ont adopté une ligne très dure qui commence à énerver certains pays.» Une position qui, d’un autre côté, arrange certaines puissances occidentales. «Les pays développés se cachent derrière les Etats-Unis pour ne pas prendre d’initiatives, souffle Alden Meyer, de l’association américaine Union of Concerned Scientists. Quand les pays devront revoir leurs engagements pour 2020, on verra vraiment ceux qui profitent de l’irresponsabilité de Trump pour ne pas agir.»


Certains observateurs ont tout de même trouvé un motif d’espoir pour les Etats-Unis dans cette COP 23 : la délégation américaine est dirigée par le diplomate Thomas Shannon, nommé par Barack Obama ambassadeur au Brésil, puis conseiller au département d’Etat de l’administration précédente. En 2015, Shannon avait dit du changement climatique qu’il s’agissait d’«un des grands défis du monde». 

En 2016, dans une interview donnée à la presse indienne, il avait appelé les pays asiatiques qui ne l’avaient pas encore fait à ratifier rapidement l’accord de Paris. Mais l’administration que Shannon représente aujourd’hui a une vision diamétralement opposée à la précédente sur le changement climatique. A maintes reprises, le président américain, climatosceptique revendiqué, a mis en scène ses doutes sur l’origine humaine du réchauffement - quand il n’a pas simplement jugé qu’il s’agissait d’un «canular inventé par les Chinois» pour nuire à l’industrie américaine.

S’il a tenté de convaincre Trump de ne pas sortir de l’accord de Paris, le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, ex-PDG d’ExxonMobil, affirmait à tort, lors de son audience de confirmation au Sénat en janvier, que la capacité des scientifiques à prévoir les effets de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère était «très limitée».
«Manipulation»
Plus dommageable que la frilosité, ou l’inaction des Américains à la COP 23, «il faut plutôt s’inquiéter du fait que Trump n’a toujours pas de conseiller scientifique, que de nombreux postes n’ont pas été attribués au département d’Etat et dans l’Agence de protection de l’environnement, et du démantèlement des réglementations prises sous l’ère Obama, comme le "Clean Power Plan", pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre», énumère Andrew Light.

Pire, le site ClimateHomeNews vient de révéler l’existence d’une proposition présentée mardi à la COP par la délégation ukrainienne, qui aurait été encouragée par les Etats-Unis. Elle prévoit de donner aux entreprises énergétiques, œuvrant notamment dans les énergies fossiles, un rôle de supervision dans l’application de l’accord de Paris. Rien de moins…

 «Cette proposition est unique dans l’histoire des Nations unies, raconte Jesse Bragg de l’ONG Corporate Accountability. Elle permettrait à des industriels d’intégrer les plus hauts niveaux de dialogue et de mise en place d’un accord onusien.» Et ce, alors qu’une étude du Global Carbon Project, publiée lundi, prévoit une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 2 % en 2017, après trois ans de stagnation.


Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, qui sillonne les couloirs de la COP, s’est imposé comme un des leaders politiques américains dans la lutte contre le changement climatique. Avec son PIB, la Californie est la 6e puissance mondiale et constitue un adversaire de taille face à Washington sur la question du climat. «Si nous voulons survivre et protéger notre planète, nous devons radicalement changer notre système de production, clame-t-il. C’est un dur combat, où on fait face à la manipulation politique, où les entreprises des énergies fossiles font tout ce qu’elles peuvent pour contrer nos efforts. Nos ennemis sont puissants. Mais nous sommes ici pour créer de l’enthousiasme, pour lutter contre l’inertie.»

Deutsche Welle (Alemanha) – Noruega é processada por exploração de petróleo no Ártico

Deutsche Welle (Alemanha) – Noruega é processada por exploração de petróleo no Ártico


Com Greenpeace à frente, grupos ambientalistas vão à Justiça contra o Estado norueguês, alegando que país violou Acordo de Paris e Constituição nacional ao conceder licenças de exploração a petrolíferas internacionais.

Organizações ambientalistas estão processando o Estado da Noruega – o maior produtor de petróleo da Europa Ocidental – em um caso envolvendo a autorização de exploração petrolífera no Ártico. O julgamento teve início nesta terça-feira (14) em um tribunal em Oslo, capital do país.

Os autores da ação, em destaque o Greenpeace e a organização norueguesa Natur og Ungdom (Natureza e Juventude, em tradução livre), pedem a revogação de dez licenças concedidas pelo Estado em 2016 para que sejam exploradas as águas do mar de Barents, ao norte da Noruega.

As organizações, que ainda contam com o apoio da norueguesa Grandparents Climate Campaign (GCC), alegam que as concessões violam o Acordo de Paris sobre o clima, bem como um trecho da Constituição do país, alterado em 2014, que garante os direitos a um ambiente saudável.

Nesta terça-feira, ao fazer suas observações preliminares perante o tribunal em Oslo, a advogada de acusação, Cathrine Hambro, pediu que a Justiça determine se a decisão de autorizar a exploração "é consistente com as diretrizes existentes para decisões que podem ter consequências irreversíveis". 

"Um derrame de óleo seria desastroso", acrescentou.

Do outro lado, o advogado Fredrik Sejersted, que defende o Estado, garante que a concessão das licenças exigiu um processo de verificação detalhado, e que os requisitos condizem com os padrões ambientais estabelecidos pela Constituição norueguesa.
Segundo os ativistas, este é o primeiro processo judicial a ser aberto contra um país envolvendo uma violação do Acordo de Paris, assinado em dezembro de 2015 e em vigor há um ano.

O pacto climático global foi acordado durante a 21ª Conferência das Nações Unidas sobre o clima (COP21) na capital francesa, dois anos atrás. Com o objetivo de limitar o aquecimento global, o acordo já foi ratificado por mais de 140 nações, sendo a Noruega uma das primeiras a fazê-lo.

"É claro para nós que essa nova exploração de petróleo é uma violação do Acordo de Paris e da Constituição norueguesa, e estamos ansiosos para abordar esses argumentos no tribunal", afirmou o diretor do Greenpeace na Noruega, Truls Gulowsen, nesta segunda-feira.

A diretora da Natur og Ungdom, Ingrid Skjoldvaer, por sua vez, disse que uma vitória na Justiça seria "histórica". "Se ganharmos, isso estabelecerá que os interesses ambientais devem ter um peso maior quando licenças para exploração petrolífera são concedidas", afirmou.

As receitas de petróleo na Noruega estão em constante declínio. A produção de petróleo bruto foi reduzida pela metade desde 2001, e o Ártico conta com uma vasta área que nunca foi explorada.

Diante disso, o país concedeu, em maio de 2016, dez licenças de exploração a um total de 13 empresas petrolíferas, incluindo a estatal norueguesa Statoil, a alemã DEA, a americana Chevron, a japonesa Idemitsu, a austríaca OMV e a russa Lukoil.

A Statoil afirma que explorou cinco áreas neste ano, todas em águas abertas, longe da borda de gelo do mar de Barents. A decisão da Justiça só deve ser conhecida em 23 de novembro.

Deutsche Welle – Brasil ganha reforço de R$ 420 milhões para combate ao desmatamento

Deutsche Welle – Brasil ganha reforço de R$ 420 milhões para combate ao desmatamento


Na COP23, Alemanha e Reino Unido anunciam verbas para manejo sustentável de florestas. Noruega, maior doadora do Fundo Amazônia e que havia criticado política ambiental brasileira, não aumenta valor do repasse.

A redução da taxa de desmatamento da floresta amazônica, anunciada às vésperas da Conferência do Clima (COP23), rendeu um reforço de caixa ao Brasil. Paralelamente às negociações climáticas em Bonn, foram anunciadas nesta terça-feira (14) doações internacionais que chegam a meio milhão de reais.

Da Alemanha, país anfitrião, virão cerca de R$ 235 milhões adicionais para Brasil. Um pouco mais da metade irá para o Fundo Amazônia, com o qual os alemães colaboraram com R$ 28 milhões desde 2010. O valor restante vai financiar projetos de manejo sustentável de florestas no Acre e Mato Grosso.

Esses estados brasileiros, que perderam respectivamente 13% e 40% de suas matas nativas, vão receber também R$ 185 milhões do Reino Unido. O país, que faz ajustes internos para se separar da União Europeia, alocou ainda 82 milhões de reais para projetos florestais no Brasil, na Colômbia e no Peru.

Da Noruega, maior doadora do Fundo Amazônia, nenhum centavo a mais. Vidar Hegelsen, ministro norueguês do Meio Ambiente, classificou de "positiva" a queda de 16% na taxa de desmatamento da Floresta Amazônica entre agosto de 2016 e julho deste ano. Em junho último, ele havia criticado a política ambiental do Brasil que, logo na sequência, viu o repasse de verbas norueguesas cair.

"O sucesso [do combate ao desmatamento] depende no Brasil", disse. "Não há dúvida de que os esforços do Brasil são importantes para o clima mundial, especialmente em relação ao que acontece na Amazônia."

O ministro brasileiro do Meio Ambiente, José Sarney Filho, saudou os contratos de cooperação firmados. "Alemanha e Noruega valorizam os esforços de combate ao desmatamento por meio do Fundo Amazônia, que é um importante vetor de políticas ambientais na região", afirmou.

Nos últimos meses, recursos do Fundo Amazônia ajudaram a custear veículos e outros equipamentos usados por agentes do Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis (Ibama).

"Criação do homem branco"
Cacique Raoni, líder da etnia caiapó, viajou a Bonn e acompanhou os anúncios das novas doações para combater o desmatamento. Com uma idade estimada em 88 anos, o líder de populações indígenas de Mato Grosso está acostumado a grandes plateias e autoridades internacionais.

Ele diz se alegrar com a cooperação internacional, mas ressalta que o maior problema tem que ser tratado dentro do Brasil. "O que acho mais importante para os povos indígenas é a terra. A gente precisa de terra demarcada", afirma.

"O dinheiro não é uma criação do meu povo, é uma criação de vocês, do homem branco", diz Raoni na língua indígena, traduzida para o português por seu sobrinho-neto, Patxon Metukktire.

"Quando se tem a terra, os indígenas podem usar o dinheiro que esses países estão investindo para fazer nossa agricultura, o desenvolvimento, do nosso jeito, nas nossas terras", complementa Raoni.

Momentos após o anúncio, lideranças indígenas lançaram na COP23 um manifesto contra retrocessos internos, citando o projeto de lei que será levado ao Congresso para autorizar arrendamento de terras indígenas. No dia anterior, um grupo havia apresentado à Comissão Interamericana de Direitos Humanos denúncias sobre o aumento de violência – 118 indígenas foram assassinados no ano passado, segundo dados do Conselho Indigenista Missionário (Cimi).

Para André Guimarães, diretor-executivo do Instituto de Pesquisa Ambiental da Amazônia (Ipam), o dinheiro dos países doadores é menos importante. "Cooperação internacional é extremamente necessária para conservação", justifica. Guimarães cita o impacto positivo de mais de 40 anos de cooperação com a Alemanha, que classifica de "permanente e consistente".

Segundo Guimarães, o trabalho conjunto, ao longo dos anos, foi importante para se conhecer melhor a Amazônia. Projetos em comum ajudaram, por exemplo, a criar o sistema de alerta de queimadas.

"A construção de dados e organização de informações talvez seja o melhor resultado que o Brasil tenha tido com a cooperação alemã", opina.


Florestas sentem mudanças climáticas
Estima-se que 11% das emissões globais de gases de efeito estufa venham do desmatamento. Um estudo publicado pelo centro de pesquisas Woods Hole concluiu que o fim da destruição das florestas tropicais, o manejo sustentável e a restauração de 500 milhões de hectares poderiam capturar 100 bilhões de metros cúbicos de CO2 – o que equivale a dez vezes o volume emitido por ano pela queima de combustíveis fósseis.

Mas as florestas estão fora da mesa de negociação na COP23. Na reunião, de caráter mais técnico, o assunto é abordado de forma lateral, o que Guimarães considera um erro.
"Florestas podem ser uma ponte até que tenhamos tecnologias que substituam de vez as fontes fósseis. Trabalhar e restaurar floresta tropical é estratégico para manter a temperatura abaixo dos 2 graus Celsius [meta do Acordo de Paris]", avalia o diretor do Ipam.
No processo de crescimento, as árvores capturam CO2 da atmosfera, gás de efeito estufa apontado como principal causador das mudanças climáticas.

Na COP23, diversas entidades – e o governo brasileiro – defendem a criação de programas que compensem financeiramente quem preserva áreas de mata, mecanismo conhecido como pagamento por serviço ambiental.

"É outra parte do processo de acabar com o desmatamento. É compensar quem está fazendo direito, quem mantém a floresta em pé", comenta Guimarães.

Raoni diz que ninguém precisa explicar ao seu povo os benefícios das florestas, que, segundo ele, já sentem os impactos das mudanças do clima. "Na minha juventude, não havia dias tão quentes. Hoje, os ventos são mais fortes. O fogo entra nas nossas terras. A gente está vivendo o problema que está acontecendo no mundo, e a gente está vendo nas nossas aldeias."