terça-feira, 16 de outubro de 2018

Le Figaro (França) – «Chaud devant» : un (nouveau) jour de marches pour le climat

Le Figaro (França) – «Chaud devant» : un (nouveau) jour de marches pour le climat


13/10/2018

Au moins 80 marches citoyennes étaient organisées ce samedi dans la capitale et d'autres villes de France et d'Europe. À Paris, 14.500 personnes ont participé au rassemblement.

«L'avenir du climat donne la chair de poule.» Une grande marche citoyenne pour le climat se tenait samedi dans plusieurs villes de France et d'Europe. À Paris, 14.500 personnes ont participé au rassemblement, selon le cabinet Occurence. Avec une banderole «Il est encore temps» en tête de cortège, les manifestants ont débuté la marche parisienne en début d'après-midi alors qu'il fait «27°C [ce] 13 octobre», ont-ils alerté.

Près de 80 marches étaient organisées en France, rassemblant notamment 3200 personnes à Lille selon la préfecture, 2500 à Bordeaux selon la police, 1850 à Strasbourg selon la police (2900 selon les organisateurs), entre 3000 et 4000 à Rennes et 500 à Marseille.

Un mois après la mobilisation inédite du 8 septembre dernier, dans la foulée de la démission de Nicolas Hulot, de simples citoyens appelaient de nouveau à manifester, demandant aux associations et partis politiques de se placer en fin de cortège.

À Paris, le rassemblement était visuellement moins imposant que celui du 8 septembre qui avait réuni 50.000 personnes selon les organisateurs, 18.500 selon la préfecture de police. Place de l'Opéra à Paris, les banderoles «Changeons le système, pas le climat» et «Chaud devant» ont repris du service, pour défiler jusqu'à la place de la République, a constaté une journaliste de l'AFP. «2°C c'est déjà trop», alerte la banderole de WWF.

Comme en septembre, quand un jeune Parisien, Maxime Lelong, avait pris l'initiative d'appeler à descendre dans la rue après la démission surprise de Nicolas Hulot du poste de ministre de la Transition écologique, ces marches sont organisées par des particuliers, avec le soutien d'associations. «Il y a une envie de collectif, de rassembler toutes les bonnes volontés», s'enthousiasme Danièle Migneaux, une des bénévoles chargées de coordonner les manifestations organisées sous le slogan «Il est encore temps».

En un mois, la page Facebook du mouvement avait rassemblé plus de 60.000 abonnés. En parallèle, 700 bénévoles travaillent sur des thématiques précises via le forum de discussion. Vingt Youtubeurs ont aussi lancé à leurs millions d'abonnés, souvent jeunes, un appel assurant qu'on «peut agir pour éviter le pire du changement climatique».

L'avertissement publié lundi par les experts climats de l'ONU, qui prévient que le monde doit engager des transformations «sans précédent» s'il veut limiter le réchauffement à 1,5°C, a créé une nouvelle onde de choc.

Outre une page Facebook dédiée, un site internet «ilestencoretemps.fr», présente les marches mais aussi des pétitions, des actions en cours ou des écogestes. Il relaie ainsi des campagnes d'ONG, comme celle montée contre la banque Société Générale pour qu'elle arrête de financer des énergies fossiles ou une initiative pour changer de mode de vie en 90 jours. «L'objectif d'‘il est encore temps' est de regrouper les forces, d'avoir un lobby citoyen», explique Danièle Migneaux.

À terme, les internautes choisiront trois actions qu'ils jugeront prioritaires. Elles seront présentées aux services de la présidence française «qui s'engage à donner une réponse», assure Maxime Lelong. «Si cette réponse ne nous convient pas, on redescendra dans la rue.»

Des rassemblements étaient prévus un peu partout dans l'Hexagone, ainsi qu'en Guadeloupe, en Martinique, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti. Hors de France, des marches devaient avoir lieu à Genève, Luxembourg, Namur, Montréal et Montevideo, selon les organisateurs. D'autres actions doivent se dérouler à l'étranger à l'initiative de l'association 350.org. Au Japon ou encore en Australie, des copies du dernier rapport du Giec, paru en début de semaine, doivent être distribuées à des élus.

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