© Flickr/ Sharon & Nikki McCutcheon Société 21:55 27.09.2016(mis à jour 22:08 27.09.2016)
Exclure la viande de son régime alimentaire peut entraîner un tas
d’avantages tant pour la santé humaine que pour la planète.
Dans le même
temps, un végétarisme massif pourrait nuire à des millions de
personnes.
De combien d’années la viande écourte-t-elle la vie?
Les gens renoncent à la viande pour de multiples raisons, notamment pour
soulager la souffrance des animaux ou adopter un mode de vie plus sain.
Peu importent les arguments de leurs amis carnivores, les végétariens
n'ont aucun doute sur ce point : supprimer la viande de son régime
alimentaire est bénéfique.
Néanmoins, si tout le monde devenait végétarien, cela aurait de
sérieuses répercussions pour des millions de personnes partout dans le
monde.
« Pour les pays développés, le végétarisme apportera tout un ensemble
d'avantages pour l'environnement et pour la santé », annonce Andrew
Jarvis du Centre international colombien de l'agriculture tropicale,
cité par la BBC. « Mais dans les pays en voie de développement, cela
aura des effets négatifs en termes de pauvreté. »
M. Jarvis et ses collègues ont évalué les conséquences concrètes si la
population de la planète se tourne vers le végétarisme à partir
d'aujourd'hui.
Si tout le monde devient végétarien, le taux de mortalité sera réduit de
6 à 10 % d'ici 2050, bien que les effets du végétarisme global soient
plutôt mixtes.
La chute du taux de mortalité sera due pour moitié au refus de manger de la viande rouge et pour moitié à l'augmentation des quantités de fruits et de légumes consommées. De moins en moins de personnes souffriront de maladies liées à la nourriture, les frais médicaux seront en baisse, soit une économie d'environ 2 à 3 % du PIB mondial.
La chute du taux de mortalité sera due pour moitié au refus de manger de la viande rouge et pour moitié à l'augmentation des quantités de fruits et de légumes consommées. De moins en moins de personnes souffriront de maladies liées à la nourriture, les frais médicaux seront en baisse, soit une économie d'environ 2 à 3 % du PIB mondial.
Cependant, le manque d'éléments nutritifs devra être comblé et cela
pourrait devenir un vrai problème, plus de deux milliards d'habitants
sur la Terre étant sous-alimentés.
« Devenir globalement végétarien pourrait donner lieu à une crise de la
santé dans les pays en voie de développement, car d'où viendront les
micronutriments dès lors ? », met en garde l'expert de l'Université de
Leeds Tim Benton.
Des changements verront aussi le jour dans le domaine du travail. Les
gens liés anciennement à l'industrie de l'élevage devront changer de
boulot et les gouvernements devront aider ces flux de chômeurs
nouvellement créé à trouver une alternative.
Ensuite, vu les quantités de volailles produites et tuées par an à des fins alimentaires, il faudra être prêt à faire face à de graves perturbations économiques. Sans l'élevage, la vie pourrait devenir impossible pour certains groupes, selon Ben Phalan de l'Université de Cambridge.
Quels groupes précisément ? Les nomades mongols et berbères par exemple qui, privés de leur bétail, seraient obligés de s'installer dans les grandes villes, ce qui aurait pour conséquence la perte de leur identité culturelle.
De même, les gens dont la vie ne dépend pas de l'élevage souffriront également. Il s'agit des pays où la viande fait partie de la tradition, de l'histoire et de la culture, et participe habituellement aux fêtes comme Noël ou les noces.
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